jeudi 6 décembre 2012

Adaptation des techniques de drainage bronchique du nourrisson en fonction du profil parental

Bien que controversée par un certain nombre de spécialiste,
Ne vous fiez pas aux apparences : Dans dix secondes
, il va vous CASSER LES OREILLES!!!

la kinésithérapie respiratoire du nourrisson est encore très fréquemment prescrite. 

C'est ainsi qu'en cette période de grisaille, les salles d'attente des MK sont prises d'assaut par un grand nombre de poussettes ou cosy maniés par des parents qui y traînent leur progéniture fébrile.

Il est intéressant de comprendre que l'effet placebo sur l'enfant sera phénoménal dès lors que le parent sera satisfait de la prise en charge qui sera accordé à son rejeton.

Dans cette optique, il est important de connaître les trois grandes catégories de parents de "bronchiolitique" afin de répondre au mieux à ses attentes.

Dans le but très noble, ne le perdons pas de vue, de soulager le mini-individu qui est en train de vous faire une tête comme une pastèque avec ses hurlements d'agonie.
(D'ailleurs le MK qui en est victime pourra d'ores et déjà être rassuré car l'hyper expression phonique n'est pas un signe de détresse respiratoire. Il aura donc tout intérêt à prendre son temps en faisant abstraction du supplice auditif qu'il est en train de vivre pour se concentrer sur la psychologie du ou des parents qui l'accompagnent afin d'adapter ses techniques pour un maximum d'efficacité)

Le parent stressé

Bien qu'étant le plus connu, ce n'est pas forcement le plus répandu.

Profil type : c'est son premier enfant, il ou elle l'a eu à un âge où d'autres sont déjà grands-parents.
Il fait face à la première rhino-pharyngite de sa raison de vivre.
Il s'est renseigné sur les techniques du MK (par des connaissances ou grâce à des vidéos sur Internet) et s'attend à ce que vous passiez vos nerfs sur le bébé.

Différentiation sexuelle probable : la maman est prête à quitter la salle en larme quand vous vous approchez de la poussette haut de gamme avec amortisseurs ,alors que le papa a discrètement refermé son poing dans son dos et qu'il attend bouillonnant le moment ou il va balancer une droite dans votre gueule.
Après la séance, maman rassure son petit "t'inquiète pas, le méchant kiné à terminé, je suis là …"

Conduite à tenir :
Faites ce que vous avez à faire. Normalement. Sans stress. Expliquez aux parents les conseils d'hygiène nasale et manuelle (qu'ils connaissent mieux que vous, ils ont déjà tout appris par cœur sur la brochure qui traîne dans votre salle d'attente).
Et surtout faites vite : c'est un supplice pour tout le monde : vous, les parents, le bébé, sans oubliez les autres patients présents dans le cabinet.

Le parent rodé 

Celui là a tellement l'habitude de venir chez vous qu'il vous tutoie et vous appelle par votre prénom. Il débarque sans prescription médicale car il préfère anticiper (un RDV chez le médecin est toujours trop long à obtenir) "Puis de toute façon y'a que le kiné qui est efficace!"
L'ordonnance, il l'amène le lendemain ou le surlendemain, grâce à son gentil toubib qui l'a gentiment antidatée.

Dans votre le logiciel, on peut voir qu'à 11 mois, l'enfant en est à sa 13ème prescription de " 8 séances pour drainage bronchique dimanche et jours fériés"

Il arrive que le parent profite des 10 minutes pendant lesquelles le bambin est entre vos mains pour aller acheter le pain (plutôt les papas) ou chercher les grands frères et grandes sœurs à l'école (plutôt les mamans).

Le parent rodé possède un grand respect de vos week end et il anticipe toujours. Si le nez coule mercredi soir, jeudi matin il est chez vous. En général, il n'attend pas le vendredi soir car il sait détecter les premiers symptômes avant même qu'ils ne soient installés.

Sans aucun doute le plus agréable à côtoyer pour le MK, bien que ce dernier serait bien tenté parfois d'arrêter de faire pleurer inutilement ce bébé (qui a grandi d'ailleurs, maintenant il fait du vélo sans les roulettes, que c'est beau… A quand le bac?)

Le parent sportif

Il est informé des méthodes d'expectoration des bébés. Il veut de l'efficace, du concret. Il veut voir le MK extraire la machiavélique sécrétion bronchique qui entrave la respiration de son enfant, après que ses fosses nasales aient été décapées à grand coup de sérum physiologique. Loin de s'émouvoir devant les hurlements de sa progéniture, il n'est satisfait que si cette dernière s'égosille, tousse, crache. Si le bébé vomit ce n'est pas un problème, de toute façon le contenu de son estomac était rempli de néfastes glaires, au moins ça le dégage.

Cette nuit, le parent sportif sera tranquille, bébé respirera mieux et sera épuisé par la séance de kiné, il alignera donc sans broncher ses neufs heures de sommeil réparateur. Le parent sportif aussi donc pas de problème.

Conduite à tenir : Allez-y franco. Une ou deux fois, pour leur faire plaisir. Puis épargnez le môme et dites leur que c'est nasal sa toux. Plus besoin de kiné.

Le parent débile ne sera pas abordé dans cet article.

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