Ne vous fiez pas aux apparences : Dans dix secondes , il va vous CASSER LES OREILLES!!! |
la kinésithérapie respiratoire du nourrisson est encore très fréquemment prescrite.
C'est ainsi qu'en cette période de grisaille, les salles d'attente des MK sont prises d'assaut par un
grand nombre de poussettes ou cosy
maniés par des parents qui y traînent leur progéniture fébrile.
Il est intéressant de comprendre que l'effet placebo sur
l'enfant sera phénoménal dès lors que le parent sera satisfait de la prise en
charge qui sera accordé à son rejeton.
Dans cette optique, il est important de connaître les trois
grandes catégories de parents de "bronchiolitique" afin de répondre
au mieux à ses attentes.
Dans le but très noble, ne le perdons pas de vue, de
soulager le mini-individu qui est en train de vous faire une tête comme une
pastèque avec ses hurlements d'agonie.
(D'ailleurs le MK qui en est victime pourra d'ores et déjà être
rassuré car l'hyper expression phonique n'est pas un signe de détresse
respiratoire. Il aura donc tout intérêt à prendre son temps en faisant
abstraction du supplice auditif qu'il est en train de vivre pour se concentrer
sur la psychologie du ou des parents qui l'accompagnent afin d'adapter ses
techniques pour un maximum d'efficacité)
Le parent stressé
Bien qu'étant le plus connu, ce n'est pas forcement le plus
répandu.
Profil type : c'est son premier enfant, il ou elle l'a eu à
un âge où d'autres sont déjà grands-parents.
Il fait face à la première rhino-pharyngite de sa raison de vivre.
Il s'est renseigné sur les techniques du
MK (par des connaissances ou grâce à des vidéos sur Internet) et s'attend à ce
que vous passiez vos nerfs sur le bébé.
Différentiation sexuelle probable : la maman est prête à
quitter la salle en larme quand vous vous approchez de la poussette haut de gamme
avec amortisseurs ,alors que le papa a discrètement refermé son poing dans son
dos et qu'il attend bouillonnant le moment ou il va balancer une droite dans
votre gueule.
Après la séance, maman rassure son petit "t'inquiète
pas, le méchant kiné à terminé, je suis là …"
Conduite à tenir :
Faites ce que vous avez à faire. Normalement. Sans stress. Expliquez aux parents les conseils d'hygiène nasale et manuelle (qu'ils
connaissent mieux que vous, ils ont déjà tout appris par cœur sur la brochure
qui traîne dans votre salle d'attente).
Et surtout faites vite : c'est un
supplice pour tout le monde : vous, les parents, le bébé, sans oubliez les
autres patients présents dans le cabinet.
Le parent rodé
Celui là a tellement l'habitude de venir
chez vous qu'il vous tutoie et vous appelle par votre prénom. Il débarque sans
prescription médicale car il préfère anticiper (un RDV chez le médecin est
toujours trop long à obtenir) "Puis de toute façon y'a que le kiné qui est
efficace!"
L'ordonnance, il l'amène le lendemain ou le surlendemain, grâce à son
gentil toubib qui l'a gentiment antidatée.
Dans votre le logiciel, on peut voir qu'à 11 mois, l'enfant
en est à sa 13ème prescription de " 8 séances pour drainage bronchique
dimanche et jours fériés"
Il arrive que le parent profite des 10 minutes pendant
lesquelles le bambin est entre vos mains pour aller acheter le pain
(plutôt les papas) ou chercher les grands frères et grandes sœurs à l'école
(plutôt les mamans).
Le parent rodé possède un grand respect de vos week end et il anticipe toujours. Si le nez coule mercredi soir, jeudi matin il est
chez vous. En général, il n'attend pas le vendredi soir
car il sait détecter les premiers symptômes avant même qu'ils ne soient
installés.
Sans aucun doute le plus agréable à côtoyer pour le MK, bien
que ce dernier serait bien tenté parfois d'arrêter de faire pleurer inutilement
ce bébé (qui a grandi d'ailleurs, maintenant il fait du vélo sans les roulettes,
que c'est beau… A quand le bac?)
Le parent sportif
Il est informé des méthodes d'expectoration des bébés. Il
veut de l'efficace, du concret. Il veut voir le MK extraire la machiavélique
sécrétion bronchique qui entrave la respiration de son enfant, après que ses
fosses nasales aient été décapées à grand coup de sérum physiologique. Loin de
s'émouvoir devant les hurlements de sa progéniture, il n'est satisfait que si
cette dernière s'égosille, tousse, crache. Si le bébé vomit ce n'est pas un
problème, de toute façon le contenu de son estomac était rempli de néfastes glaires,
au moins ça le dégage.
Cette nuit, le parent sportif sera tranquille, bébé
respirera mieux et sera épuisé par la séance de kiné, il alignera donc sans
broncher ses neufs heures de sommeil réparateur. Le parent sportif aussi donc
pas de problème.
Le parent débile ne sera pas abordé dans cet article. |
Excellent
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerEnorme
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